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La confiance en soi permet non seulement d’agir, mais aussi de moduler sa présence et ses actions dans un positionnement social cohérent et adapté. Nous avons fondamentalement confiance en nous sans quoi nous n’agirions pas, car la moindre action requiert un minimum de confiance en soi, mais dans le sens commun que l’on lui donne, on la mythifie pour la considérer vraiment que dans les cas ou l’on est sûr de soi. La confiance en soi que nous développons en fonction de nos capacités est toujours relative et circonstancielle, en n’étant jamais absolue et définitive. La confiance en soi ordinaire qui est le moteur de nos actions et de nos entreprises est régulée par le doute qui nous permet de faire des corrections et d’adapter nos stratégies en fonction du contexte écologique. |
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Le manque de confiance en soi est récurrent et contradictoire chez les personnes cérébrolésées ce qui les amène souvent à développer des stratégies d’échecs. Le doute est omniprésent dans l’esprit d’une personne cérébrolésée. Le manque de confiance en soi qui pourra en résulter pourra plus ou moins alterner avec une confiance en soi excessive et inadaptée et c’est un des principaux obstacles qui se dressent pour le retour à une vie sociale la meilleure possible. Quand nous sommes assaillis par le doute, que faisons-nous sinon d’essayer de nous calmer, de reprendre nos esprits et d’apporter les corrections nécessaires et adaptées, mais que ferions-nous si nous ne parvenions pas à trouver les moyens indispensanles pour gérer la situation dans le calme et la cohérence, eh bien ! Nous prendrions des dispositions arbitraires et tronquées en informations. Les conséquences seraient relatives à l’importance de la situation d’où a jailli le doute, mais pour les personnes cérébrolésées avec un doute quasi permanent, l’arbitraire peut plus ou moins devenir la règle. |
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Le manque de confiance en soi des personnes cérébrolésées qui freine ses initiatives n’est pas de la procrastination. Il peut arriver chez des personnes lambdas que le manque de confiance en soi conduise à la procrastination, ce qui n’est pas le cas des personnes cérébrolésées, car lorsqu’elles sont en difficulté d’exécution liée à la confiance en soi, elles n’ont pas pour stratégie de reporter par lassitude, mais plutôt de s’entêter dans une stratégie plus ou moins inadaptée ou de carrément abandonner |
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D’après la Psychologue clinicienne et psychothérapeute Isabelle Filliozat, quatre étapes sont indispensables au développement de la confiance en soi. Elle s’acquiert grâce à une sécurité intérieure, une affirmation des besoins, une acquisition des compétences et une reconnaissance par les autres. Le travail de confiance en soi est un travail d’introspection. Un individu qui se connaît, et qui sait s’accepter aura une confiance en lui plus accrue qu’une personne qui passe son temps à se remettre en question. Il est évident, en fonction des déficiences cognitives qui perturbent l’organisation mentale que la confiance en soi sera plus ou moins profondément affectée par les troubles ressentis par la personne cérébrolésée. |
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La perte de confiance en soi des personnes cérébrolésées peut entrainer un sentiment plus ou moins profond de dévalorisation voire d’infériorité. La personne cérébrolésée se fait souvent tout un monde de rien ce qui ne contribue pas à développer la meilleure stratégie issue de la confiance en soi, mais par contre participera au sentiment d’infériorité qui l’assaillira. La perte de confiance en soi et le sentiment d’infériorité pourront plus ou moins entrainer la panne sèche de l’initiative ou provoqueront des initiatives inadaptées. La confiance en soi permet de se positionner socialement, mais les personnes cérébrolésées se trouveront plus ou moins fréquemment dans des positions alternatives et contradictoires avec comme on dit de manière grivoise « le cul entre deux chaises » qui les perturberont et les distrairont quand il s’agira de faire des choix pragmatiques. |
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Je vais illustrer les difficultés éprouvées par les personnes cérébrolésées pour maîtriser « la confiance en soi » à partir d’exemples en vidéo. Les vidéos qui vont suivre concernent des discussions à bâtons rompus avec cinq personnes différentes qui subissent les conséquences de lésions cérébrales acquises. |
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les vidéos 1 et 2 concernent un homme que nous appellerons Martial pour conserver son anonymat. Il a eu un accident de la circulation en 2001 alors qu’il avait 23 ans. |
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Les vidéos 3 et 4 concernent un monsieur que nous appellerons Paul pour conserver son anonymat. Il est âgé aujourd’hui de 45 ans. En 1999, à l’âge de 27ans il a été victime d’un accident de la voie publique, car son véhicule a été percuté par un camion. Il avait un indice de Glasgow de 6/15 à son arrivée à l’hôpital. Il a fait un long séjour en soins intensifs qui a été suivi par une rééducation d’une année. |
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La vidéo 5 concerne un monsieur que nous appellerons Mounir pour conserver son anonymat. |
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Les vidéos 6 et 7 concernent un monsieur que nous appellerons Claude pour conserver son anonymat. Il est âgé aujourd’hui de 31 ans, son AVP date de 2011 ou il a perdu le contrôle de son véhicule et est allé s’encastrer dans camping-car qui arrivait en sens inverse. |
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Les vidéos 8 et 9 concernent un monsieur que nous appellerons Loic pour conserver son anonymat. Il est actuellement en 2017, âgé de 39 ans, et son accident s’est produit en percutant un rocher en plongeant, il était alors âgé de 6 ans et à la suite d’un coma et d’une hospitalisation, il a repris une scolarité chaotique et une entrée dans la vie professionnelle marquée par l’instabilité. |
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